L'école à la maison ?

Hugo devant son école en France, la veille de la rentrée des classes en Moyenne Section
Hugo devant son école en France, la veille de la rentrée des classes en Moyenne Section

Lorsque nous avons quitté la France, Hugo était au milieu de sa scolarité de MS (Moyenne Section de maternelle) et je n’ai pas voulu payer un enseignement à distance pour les quelques mois qui lui restait à faire. Nous sommes donc partis avec l’idée de faire l’école à la maison quelques mois (histoire de rajouter de l’aventure à la grande aventure qu’était notre expatriation), le temps que Hugo s’habitue à sa nouvelle vie, et qu’on lui trouve une place à l’école du village.

Endosser le rôle de professeur ne me faisait pas trop peur, c’était surtout l’occasion de passer du temps avec mon fils et de le voir évoluer intellectuellement. Vous le savez surement aussi bien que moi, on n’a jamais assez de détails lorsque nos enfants nous racontent leur « longue » journée d’école…

Ils nous livrent souvent les grandes lignes et l’on doit se contenter de « ouais c’était super, ça c’est bien passé ».

Pour ma part j’aurais rêvée être une petite souris ou pouvoir me cacher derrière une vitre teintée pour voir vraiment sa journée et ce qu’il a réalisé .

L’école à la maison, Hugo a adoré l’idée ! Peut-être cela l’a-t-il rassuré car un nouveau pays, une nouvelle langue et cerise sur le gâteau une nouvelle école, cela faisait beaucoup… Peut-être croyait-il aussi que maman ne s’y tiendrait pas et que l’on ne travaillerait pas tous les jours…

Mais raté, on s’y ait tenu (le weekend restant le weekend bien entendu pour nous deux) et je crois que ça a été essentiel, car les séances de travail lui ont permis de structurer sa journée.

Chaque matin, Hugo choisissait les cahiers qu’il voulait faire chaque jour et l’ordre des matières (écriture, graphisme, lecture etc.), c’était important pour moi de le laisser choisir pour que l’envie de travailler vienne de lui et qu’il soit plus impliqué et plus motivé. Je veillais bien sûr à équilibrer lorsqu’il choisissait trop souvent le même module. En avançant, je me suis rendue compte que les séances ne devaient pas dépasser 1h30 car son attention retombait ensuite. On finissait alors par le cahiers de coloriage (cf photo) histoire qu’il décompresse tout en le faisant réfléchir encore un peu (cf photo).

L’après-midi était plus cool, après un moment de temps calme ou de repos, nous favorisions les activités manuelles, les jeux, les livres etc. 1h30 de « vrai » travail dans la journée me direz-vous, est-ce vraiment suffisant ?

Pour Hugo ça l’est, car contrairement l’école, Hugo a eu son « professeur » tout à lui pendant 1h30 (n’oubliez pas qu’à l’école il y a seulement 1 adulte pour au moins 20 élèves !). Nous avons avancé à son rythme, il était très facile de voir où étaient ses lacunes pour mieux travailler ces points.

Cela n’a pas été très facile au début.. je n’ai rien d’une maîtresse : ni la formation, ni la pédagogie, ni la patience. Et comme on ne s’improvise pas professeur des écoles et que l’éducation scolaire est quelque chose de très important à mes yeux j’ai d’abord beaucoup appris en me rapprochant d’autres parents qui avaient vécu la même chose avant moi (blogs et sites) et avant notre départ j’ai filé à Cultura pour faire le plein d’outils de travail en tout genre : cahiers d’activité, jeux, livres etc.

Et encore aujourd’hui, quand je rentre quelques jours en France, je coure faire le plein dans cette enseigne. C’est vrai c’est un budget, mais ça n’est pas plus cher que l’enseignement à distance… !


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